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Prolongation pour la COP30, engluée dans la dispute sur la sortie des énergies fossiles
information fournie par AFP 21/11/2025 à 23:45

Le président de la COP30 Andre Correa do Lago lors de la session plénière à Belém au BGrésil le 21 novembre 2025 ( AFP / Pablo PORCIUNCULA )

Le président de la COP30 Andre Correa do Lago lors de la session plénière à Belém au BGrésil le 21 novembre 2025 ( AFP / Pablo PORCIUNCULA )

Les négociations climatiques de la COP30 au Brésil entre près de 200 pays sont entrées officiellement en prolongation vendredi après deux semaines de négociations infructueuses, sans compromis en vue sur la question du pétrole, du gaz et du charbon.

Au point que l'Union européenne, sommée de donner des gages aux pays en développement, évoque ouvertement la perspective de quitter Belem "sans accord", ce qui serait un échec humiliant pour le Brésil et cette première conférence climatique de l'ONU en Amazonie.

La présidence brésilienne du sommet, débuté le 10 novembre, fait défiler depuis 17H00 (20H00 GMT) petits et grands pays pour tenter de dénouer la situation: Chine, Inde, Arabie saoudite, Européens, groupe africain, Japon, Honduras...

Les débats sont focalisés sur le projet d'accord présenté à l'aube, avec une grande omission: il ne contient pas le mot "fossiles", et encore moins la création de la "feuille de route" réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires.

Protestation immédiate de cette coalition informelle, dont la Colombie, qui mène la bataille contre la "prolifération" du pétrole.

"Ce qui est actuellement sur la table est inacceptable", a déclaré le commissaire européen au climat, Wopke Hoekstra, pour qui "nous sommes vraiment face à un scénario sans accord".

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'exprime lors de la COP30, le 19 novembre 2025 à Belem, au Brésil ( AFP / Pablo PORCIUNCULA )

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'exprime lors de la COP30, le 19 novembre 2025 à Belem, au Brésil ( AFP / Pablo PORCIUNCULA )

Qui s'oppose? L'Inde, l'Arabie saoudite et la Russie, rejoints par des pays émergents, a déclaré Monique Barbut, ministre française de la Transition écologique.

"Je mets en garde les médias contre les narratifs simplistes sur les véritables bloqueurs", lui a répondu Romain Ioualalen, de l'ONG Oil Change International, car les négociations portent aussi sur les aides financières et techniques aux pays pauvres "qui sont bloquées par les pays développés".

"Ne nous laissons pas distraire par tout ce bruit. Dans toute négociation climatique, il y aura toujours des accusations. Concentrons-nous sur l’essentiel: l’accès à l’énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète", dit à l'AFP l'Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l'Asie du Sud.

Le projet d'accord demande des "efforts" pour tripler les financements pour l'adaptation au changement climatique dans les pays pauvres, mais les pays riches sont réticents à remettre la main au portefeuille après une COP29 qui les a engagés sur dix ans.

Pour la ministre colombienne de l'Environnement Irene Velez Torres, la COP30 "ne peut se terminer sans feuille de route pour abandonner les combustibles fossiles".

- Pression de Lula -

"Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu'on n'arrive pas à nous mettre d'accord", a plaidé le président de la COP30, le diplomate André Correa do Lago.

Dans l'après-midi, il a ajourné plus de quatre heures de réunion infructueuse avec tous les pays et envoyé les ministres se restaurer, leur demandant d'utiliser ce temps de repos "pour réfléchir aux solutions à apporter sur la table", selon des participants dans la salle.

Des négociateurs européens et du groupe arabe se sont réunis autour de M. Correa do Lago.

Un incendie a lieu lors de la COP30, le 20 novembre 2025 à Belem au Brésil ( AFP / Jacqueline LISBOA )

Un incendie a lieu lors de la COP30, le 20 novembre 2025 à Belem au Brésil ( AFP / Jacqueline LISBOA )

Il a la lourde tâche de mettre d'accord 194 pays et l'Union européenne, membres de l'accord de Paris, pour une adoption par consensus, comme c'est la règle aux COP.

L'idée d'une "feuille de route" pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, largement responsables du réchauffement climatique, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l'engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.

Dans une année géopolitique mouvementée, avec de nombreux pays occidentaux se détournant politiquement du climat, peu comptaient sur le retour de cette question à l'ordre du jour.

Mais le président brésilien Lula l'a relancée au début du sommet, et encore remise au centre du jeu lors de sa visite mercredi, dopant le camp anti-pétrole.

4 commentaires

  • 15:51

    Lula c est un autre Trump pret à demander aux autres de faire des efforts ... et donc pret à n en faire aucun ... Lulla dennoncait le « baratin » ecologique de l’Ibama, trop lente à délivrer la licence à son goût .... Lula a tout pour s entendre avec les texans ... forer , forer ... la planete attendra ... en passant on nous a menti ... on ne manque pas de petrole .. et on a pas atteint le pic ...


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